Publié dans Politique

Face-à-face entre les députés et le Gouvernement - La JIRAMA sous le feu des critiques !

Publié le mardi, 28 juin 2022

Le face- à- face entre les députés et les membres du Gouvernement a débuté hier au Centre de conférence international (CCI) d’Ivato. Une confrontation qui, au début, s’est déroulée avec complaisance à la suite de l’exposé du Premier ministre, Christian Ntsay. Néanmoins, au fur et à mesure des échanges, une grande partie des parlementaires ont émis de nombreuses critiques qui étaient en majorité adressées à la JIRAMA représentée par le ministre de l’Energie, Andry Ramaroson. Les parlementaires ont surtout déploré la fréquence abusive des coupures de l’électricité.

Des critiques qui ont fait l’unanimité aussi bien du côté des députés de l’Opposition que ceux pro – régime à l’instar de la députée Rahantanirina Lalao alias Ninah. Cette dernière se désole des conséquences néfastes du délestage sur le quotidien de la population à Mahajanga. D’ailleurs, le délestage est au cœur des préoccupations des citoyens lambda sur l’ensemble du territoire national depuis plusieurs mois.

Pour sa part, le député élu dans le District d’Antanifotsy, Narson Rafidimanana a interpellé sur l’inflation « importée » qui frappe le pays. Un autre député élu à Antsirabe a également attiré l’attention de l’Exécutif en pointant du doigt les abus qui seraient perpétrés par les responsables au niveau de la Région de Vakinankaratra dans l’utilisation des engins destinés à la réfection des routes. Quant au député Naivo Raholdina, il a de nouveau soulevé les cas d’injustice qui règnent au niveau de la Justice, surtout en matière de litiges fonciers. « Les Chinois et les Indo – pakistanais sont toujours privilégiés » a – t – il déclaré.

Presque la moitié des députés absents

Un des faits marquants de la séance d’hier fut le manque d’assiduité du côté des députés. En effet, d’après les chiffres obtenus auprès du service communication de l’Assemblée nationale, seuls 58 députés ont répondu présent au début de la séance. D’autres parlementaires sont venus s’ajouter à cet effectif, néanmoins le nombre des présents n’a, au final, pas dépassé les 80 députés. En d’autres termes, presque la moitié des 151 députés ont été absents au cours de la séance. L’organisation mise en place, notamment le fait que la moitié des députés posent leurs questions aux ministres hier, et l’autre moitié ce jour, pourrait expliquer ce peu d’entrain des députés. Certains se sont contentés de « transmettre » les doléances des populations à leurs homologues. Pourtant, il n’est plus à rappeler que ce face- à- face est très important en matière de contrôle de la politique publique et est, d’ailleurs, stipulé dans la législation concernant les rapports entre le Gouvernement et le Parlement.

En effet, d’après l’article 101 de la Constitution, « en début de chaque première session ordinaire, le Gouvernement présente à l’Assemblée nationale un rapport d’exécution de son programme. La présentation sera suivie d’un débat portant sur les résultats des actions du Gouvernement et l’évaluation des politiques publiques ». Par respect pour leurs confrères et pour les ministres, les députés pourraient également faire l’effort d’être présents durant l’entière séance, sauf pour des absences motivées.

S.R.

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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